L’activité s’est tenue dans la salle de l’Auditorium des Femmes de la Mairie d’Uvira et a réuni 65 participants venus des médias, des organisations citoyennes et des institutions publiques.

Au terme des échanges, les participants ont signé un Acte d’engagement pour la paix, la vérité et la cohésion sociale, dans lequel ils s’engagent à : Rejeter toute forme de discours de haine, rumeurs et manipulation de l’information ; Promouvoir une communication éthique et factuelle, respectueuse de la dignité humaine ; Favoriser le dialogue intercommunautaire et la tolérance.

Il y a aussi parmi les engagementd, la mise en place des mécanismes communautaires d’alerte et de réponse rapide contre les fausses informations ; l’implication des femmes, les jeunes et les groupes marginalisés dans les efforts de paix ; et le travail en synergie pour bâtir une société juste, inclusive et apaisée.

Cet engagement marque une étape importante dans la construction d’un front commun contre la désinformation, considérée comme un facteur majeur de tensions sociales et de divisions communautaires.

Les travaux ont également abouti à plusieurs recommandations pratiques, adressées à chaque catégorie d’acteurs :

Pour les journalistes : Sensibiliser les citoyens à la paix et à la cohésion sociale ; Vérifier les faits avant toute publication ; Organiser des émissions participatives impliquant autorités et société civile ; Promouvoir les textes légaux qui régissent la presse en RDC ; Lutter activement contre les fausses informations et les discours incitatifs à la haine.

Pour les leaders communautaires : Travailler main dans la main avec la société civile et les leaders religieux pour prévenir les divisions ; Encourager les jeunes à rejeter la manipulation politique et les discours violents ; Plaider pour la responsabilité des autorités dans la gestion transparente des aides et ressources communautaires.

Pour la société civile : Créer un cadre permanent d’échanges avec les autorités et les médias ; Mettre en place des radio-clubs communautaires ; Diffuser des messages de solidarité et de tolérance ; Dénoncer publiquement les auteurs de désinformation ; Renforcer les capacités des acteurs sur la vérification de l’information.

Pour les autorités locales : Soutenir les médias locaux dans la sensibilisation citoyenne ; Sanctionner les politiciens ou acteurs diffusant des messages de haine ; Mettre sur pied une commission locale de veille contre la désinformation ; Collaborer avec la COMEL-RDC pour le suivi du procès-verbal d’engagement adopté lors du dialogue.

Dans son allocution, Maître Hemedi, représentant du ministre provincial des ITP et des Finances, a salué « un pas décisif vers la consolidation d’une collaboration sincère entre les médias, les autorités et la société civile pour le renforcement de la cohésion sociale au Sud-Kivu ».

Le représentant du maire de la ville d’Uvira ad intérim a, pour sa part, exhorté les journalistes et acteurs sociaux à « devenir des ponts de la paix et non des relais de haine », rappelant que la stabilité d’Uvira dépend d’une information saine et responsable.

À travers cette initiative, la COMEL-RDC confirme son rôle de plateforme de coordination, de sensibilisation et de plaidoyer pour une information fiable et constructive.
Son équipe a promis de pérenniser ce cadre de dialogue intersectoriel afin de maintenir une collaboration durable entre les différents acteurs pour la prévention des conflits et la promotion du vivre-ensemble.

La Rédaction d’AVERTICOM.