Un hippopotame abattu à Kahorohoro, sa viande vendue et consommée.
Published on Sunday 21 September 2025 - 00:52
Ce samedi matin 20 septembre202, le village Kahorohoro, situé au nord de la ville d’Uvira, est resté difficile d’accès. Le chemin menant vers cette entité, déjà submergée par les eaux du marais Nyangara, a été bloqué par la présence d’hippopotames, créant la panique parmi les habitants et les passagers.
Selon des témoins, une pirogue transportant des passagers de Kahorohoro vers Kavimvira a failli être percutée par un hippopotame. Grâce à la vigilance du conducteur, l’embarcation a rapidement accosté avant que l’animal aquatique, réputé féroce, ne l’atteigne. Plusieurs habitants, effrayés, ont renoncé à emprunter ce passage dans la matinée.
Il a fallu l’intervention de militaires armés pour rétablir la circulation. Des coups de feu ont été tirés afin de disperser les hippopotames et sécuriser le passage des habitants.
Côté Kahorohoro, un hippopotame est tombé dans un piège tendu par certains combattants Wazalendo. L’animal a été abattu par balle, puis sa viande distribuée aux autorités locales et vendue aux habitants. Cette scène a suscité l’indignation des défenseurs de l’environnement.
Adrien Salumu, militant écologiste, déplore cette pratique et rappelle que « ce ne sont pas les hippopotames qui menacent la population, mais bien l’homme qui s’installe dans leur habitat naturel. »
Chaque matin et chaque soir, les hippopotames sont visibles dans les eaux de la rivière Rusizi et du marais Nyangara. Ces zones humides constituent leur milieu de vie naturel. Pour les environnementalistes, l’occupation croissante des berges par les habitants accroît les risques de confrontation entre l’homme et l’animal.
Les reporters d’AVERTICOM, qui quittaient Kahorohoro pour Kavimvira ce samedi, ont également croisé deux hippopotames dans les eaux. Contrairement à d’autres scènes, ces animaux sont restés calmes et n’ont pas attaqué la pirogue des journalistes.
Face à cette situation, les autorités locales sont appelées à trouver des solutions durables afin de protéger à la fois la population et la biodiversité. La cohabitation avec ces pachydermes, classés espèce menacée, reste un défi majeur pour les riverains du lac Tanganyika, de la rivière Rusizi et des marais environnants.
La Rédaction d’AVERTICOM
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