Selon le rapport de monitoring présenté par la coordinatrice Joséphine Mungubi, entre février et septembre 2025, pas moins de 51 cas de violations ont été documentés. Ces cas incluent des intimidations, arrestations arbitraires, menaces physiques et actes de censure visant des journalistes dans l’exercice de leur métier.

« Les chiffres que nous avons recueillis démontrent que la liberté de la presse au Sud-Kivu reste extrêmement vulnérable. Tant que les journalistes travailleront dans la peur, la paix et la démocratie resteront fragiles », a déclaré Mme Mungubi.

L’atelier a réuni une trentaine de participants, parmi lesquels des représentants des autorités locales, des forces de sécurité, des organisations de la société civile et des défenseurs des droits humains. Tous ont échangé sur les mécanismes de protection des journalistes et sur la nécessité d’un dialogue constant entre les médias et les institutions publiques.

Présent à la rencontre au nom du gouverneur, le ministre provincial de la Communication, Me Didier Kabi Bashizi, a reconnu les défis persistants et réaffirmé la volonté du gouvernement provincial d’y remédier. Il a promis un renforcement de la formation des FARDC et des VDP en matière de droits humains et de traitement des professionnels de la presse.

Les discussions se sont soldées par une série de recommandations, parmi lesquelles la mise en place d’un réseau d’alerte rapide pour documenter et signaler les cas de violations, ainsi que la poursuite du plaidoyer en faveur d’un environnement médiatique libre et sécurisé.

En organisant cette activité, l’UFMP entend non seulement défendre la liberté d’expression, mais aussi renforcer la résilience des journalistes qui, malgré les menaces, continuent de jouer un rôle crucial dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale au Sud-Kivu.

La Rédaction d’AVERTICOM.