Organisé par le ministère de l’Intérieur et Affaires coutumières en partenariat avec l’ONG ILC, cet atelier avait pour objectif de promouvoir le dialogue et la coexistence pacifique entre les communautés du Sud-Kivu. Cependant, les deux structures coutumières affirment n’avoir pas été conviées, une situation qu’elles qualifient d’« inacceptable » et contraire aux principes de représentativité et d’inclusivité.

Dans leur lettre adressée au responsable de l’Initiative pour un Leadership Cohésif (ILC), avec copie à plusieurs autorités notamment le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur à Kinshasa, le Gouverneur du Sud-Kivu, le Maire d’Uvira, l’Administrateur du territoire, ainsi que les chefs des chefferies de Bafuliru et de Bavira, les sages estiment que cette exclusion « porte atteinte à la légitimité de l’événement » et nuit à la cohésion entre les deux principales communautés concernées.

« Leur exclusion délibérée de cet atelier non seulement porte atteinte à la légitimité de l’événement, mais également à la voix et aux préoccupations de leurs communautés (Bavira et Bafuliru) qui méritent d’être entendues », peut-on lire dans la lettre signée par Bwaja Mulogoto, président du Conseil des sages des Bafuliru, et Mulako Kabemba Étienne-Ilunga, président de la Commission pour les sages des Bavira.

Les signataires exhortent les organisateurs et les autorités concernées à veiller à ce que de telles exclusions ne se reproduisent plus et demandent l’organisation d’une rencontre de rattrapage afin de discuter des sujets abordés lors de l’atelier.

« Il est impératif que tous les acteurs concernés soient inclus dans les discussions qui les affectent directement », insistent-ils.

Cette dénonciation met en lumière les tensions persistantes autour de la représentativité coutumière dans les initiatives de consolidation de la paix au Sud-Kivu, une province marquée par des dynamiques communautaires complexes.

Les sages des Bafuliru et des Bavira affirment rester disponibles pour tout échange constructif et espèrent que des mesures correctives seront prises afin de rétablir la confiance et renforcer la cohésion sociale entre leurs communautés.

La Rédaction d’AVERTICOM.