Au cœur de la controverse : le général Olivier Gasita Mukunda, commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire en charge des opérations et du renseignement, contesté par des groupes armés Wazalendo censés soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) contre la rébellion de l’AFC/M23.

Depuis mardi 2 septembre, Uvira connaît une paralysie quasi totale. Les Wazalendo, qui reprochent au général Gasita sa présence, multiplient les actions pour exprimer leur mécontentement. Ces tensions mettent en lumière les rapports parfois complexes entre l’armée régulière et ces supplétifs populaires, déjà exacerbés depuis la prise de Bukavu par l’AFC/M23 en février dernier.

Intervenant depuis Kinshasa samedi, le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, a rejeté fermement les accusations portées contre son collègue. « Le général Olivier Gasita est un officier reconnu et respecté par la hiérarchie. Depuis plus de 25 ans de carrière, il n’avait jamais été affecté au Nord-Kivu ni au Sud-Kivu avant sa nomination en janvier dernier », a-t-il déclaré.

Il a également dénoncé des accusations « irresponsables » et rappelé que la fonction militaire transcende toute appartenance communautaire : « Un militaire communautaire n’existe pas. Les officiers sont au service de la nation, et non d’une communauté. »

Pour appuyer ses propos, le général Ekenge a rappelé les résultats obtenus par son collègue dans d’autres provinces : « À Yumbi et Bolobo, il a ramené la paix et rétabli l’autorité de l’État. C’est un officier de terrain qui a fait ses preuves. » Selon lui, les critiques à l’encontre de Gasita relèvent d’une manipulation orchestrée par « l’agresseur » : « Ces accusations cherchent à semer la discorde entre les FARDC et les Wazalendo. Certains ont été instrumentalisés pour créer le désordre, mais l’ennemi profite de cette distraction. »

Ces événements interviennent dans un contexte sécuritaire extrêmement fragile dans l’Est de la RDC. La région reste marquée par les affrontements entre les FARDC, soutenues par leurs alliés Wazalendo, et les rebelles de l’AFC/M23, accusés par Kinshasa d’être appuyés par le Rwanda. Alors que les appels au calme se multiplient, les autorités militaires réaffirment leur confiance au général Gasita et appellent à l’unité pour contrer les forces rebelles.

La situation à Uvira reste néanmoins tendue, avec des risques d’escalade si un compromis n’est pas trouvé rapidement.

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