La NSCC axe Sud alerte sur la présence des investisseurs chinois à Uvira en direction de Mwenga.
Published on Wednesday 05 November 2025 - 19:24
Un vent de polémique souffle autour de la présence d’une délégation de quelques investisseurs chinois de la société Kivu Développement dans la province du Sud-Kivu. Ces investisseurs, venus à Uvira pour solliciter l’autorisation du gouvernement provincial afin de mener des activités minières dans le territoire de Mwenga, suscitent une vive réaction de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) Axe Sud Sud-Kivu.
Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 5 novembre 2025 au bureau de la NSCC à Kakungwe, en ville d’Uvira, le coordonnateur provincial de cette structure citoyenne, Mafikiri Mashimango, a exprimé les inquiétudes de sa plateforme :
« Nous avons convoqué ce point de presse pour essayer de donner l’éclaircissement sur un point sensible concernant la présence à Uvira d’une délégation composée de quelques investisseurs chinois de la société Kivu Développement. Ces derniers sont venus demander l’aval du gouvernement provincial afin de mener des activités minières dans le territoire de Mwenga », a déclaré Mafikiri Mashimango.
Selon lui, la NSCC a déjà tiré la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux : « Nous refusons et nous demandons aux services de sécurité de mener des enquêtes pour arrêter ces investisseurs le plus vite possible. Nous avons des informations fiables selon lesquelles ces Chinois seraient des collaborateurs directs du M23-AFC. Nous demandons donc au gouvernement de ne pas accorder d’autorisation tant que certaines zones d’ombre ne sont pas éclaircies », a-t-il insisté.
Pour ce responsable de la société civile, permettre à cette société d’opérer à Mwenga serait une grave erreur, au regard du contexte sécuritaire et des soupçons qui pèsent sur elle : « Cette entreprise a déjà travaillé dans des zones contrôlées par les rebelles. Une société en provenance de ces zones ne peut pas venir travailler à Mwenga, Uvira ou dans le sud du Sud-Kivu », a-t-il souligné.
Cependant, cette position n’est pas partagée par tous. Certains leaders d’opinion locaux, tels que Sélemani Janvier et Marie Sikitu Fany, interrogés par AVERTICOM, appellent à la prudence et à la vérification des faits avant toute conclusion hâtive.
« Travailler à Bukavu ou dans des zones d’insécurité ne signifie pas forcément être complice des rebelles », explique Sélemani Janvier. Pour Marie Sikitu, « la déclaration de la société civile semble précipitée et pourrait être une manipulation de ceux qui cherchent à déstabiliser la province. Il faut une enquête sérieuse et indépendante pour établir la vérité. »
La réaction de la NSCC reflète un climat général de méfiance dans une province souvent secouée par les tensions sécuritaires et les rivalités économiques autour des ressources minières. Si la vigilance de la société civile est légitime, la prudence reste toutefois de mise avant toute conclusion.
Les autorités provinciales, tout comme les services spécialisés, sont appelés à ouvrir une enquête approfondie et transparente afin d’établir la véracité des allégations avancées. Il en va non seulement de la sécurité publique, mais aussi de la crédibilité du processus de gouvernance minière dans le Sud-Kivu.
En attendant, l’opinion publique reste divisée entre la méfiance et l’espoir d’un investissement minier responsable et bénéfique pour les communautés locales.
Par la rédaction d’AVERTICOM.
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