Dans une videos prise par la Cellule de communication de la mairie d’Uvira et dont AVERTICOM a exploité, il a declaré que depuis l'arrivée du Général Gasita à Uvira, les Banyamulenge sont victimes des menaces. 

« Nous sommes victimes de la présence du général Gasita à Uvira. Nous n’avons jamais demandé son affectation ici. Il n’est pas venu dans l’intérêt des Banyamulenge, mais a été envoyé par l’État congolais, et seules les autorités savent pourquoi il a été déployé à Uvira. » a-t-il dit.

Et de preciser: « Aujourd’hui, les Banyamulenge vivant dans les quartiers et avenues de la ville d’Uvira vivent dans la peur. Ils subissent des atrocités, notamment des enlèvements, des intimidations et des vols de leurs biens. Si les Wazalendo sont mécontents de Gasita, qu’ils aillent là où il se trouve et qu’ils nous laissent vivre en paix. Nous ne sommes ni proches ni éloignés de lui. »

Le président de la communauté Shikama a ajouté: « Gasita n’a pas un statut communautaire mais militaire. Il travaille pour la nation entière et non pas pour les Banyamulenge. Nous demandons aux Wazalendo et à toute la population d’Uvira de ne pas considérer les Banyamulenge comme des ennemis, mais comme des citoyens congolais à part entière. 

À en croire la même source: « Nous ne sommes pas des étrangers et nous n’avons aucun problème avec les Wazalendo. D’ailleurs, certains parmi nous contribuent financièrement lorsqu’ils viennent collecter des appuis dans les ménages. » a conclu Ndatabaye Muyoboke Boss.

Cette déclaration a été faite à l’issue d’un échange avec le maire intérimaire de la ville d’Uvira, Mr Kifara Kapenda Kyky, également maire adjoint. Selon Mr Muyoboke, la délégation est venue demander au maire de lancer un message de paix et d’éviter que le mal domine la société, afin de sensibiliser toutes les couches de la population, les autorités civiles et militaires ainsi que les leaders Wazalendo à comprendre que les Banyamulenge sont un peuple comme les autres en RDC et qu’ils ont droit à une vie paisible.

De son côté, le maire intérimaire d’Uvira a reconnu que la ville est agitée depuis l’arrivée du général Gasita Olivier. Il a indiqué que plusieurs cas de dérapages commis par certains Wazalendo à l’encontre des Banyamulenge ont été rapportés lors des échanges avec la communauté Shikama. 

Ces cas incluent notamment l’enlèvement de cinq personnes dont quatre sont déjà libres mais un militaire qui reste toujours introuvable, ainsi que des actes de pillage et d’intimidation. Tout en condamnant fermement ces incidents, le maire a rassuré de son implication personnelle pour garantir la sécurité et la protection de tous les civils, sans discrimination. 

Il a également insisté sur la nécessité de ne pas généraliser : « Dans chaque groupe ou tribu, il y a des vrais et des faux. Il y a de faux Wazalendo et de vrais Wazalendo, de faux FARDC et de vrais FARDC, de faux Banyamulenge et de vrais Banyamulenge. On ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac. Nous voulons le vivre-ensemble », a-t-il conclu.

La Rédaction d’AVERTICOM.