Arrivés à la frontière de Kavimvira en provenance de Kinshasa via Bujumbura, ils ont été accueillis par le Colonel Apoko Bangala, Commandant adjoint du Secteur Opérationnel Sukola 2 Sud Sud-Kivu, en présence des officiers de l’État-major de la 33e Région militaire et du Secteur des opérations.

Cette arrivée marque un changement important dans la hiérarchie militaire régionale, après la disparition du Général de Brigade Mwaku Mbuluku Jean-Daniel, ancien Commandant de la 33e Région Militaire, décédé des suites d’une maladie. Le Général Ilunga Kabamba lui succède désormais à la tête de cette région stratégique, couvrant plusieurs territoires du Sud-Kivu.

Cependant, un détail attire l’attention : le nouveau Commandant de la 33e Région militaire est arrivé à Uvira sans son adjoint chargé des opérations et renseignements, le général Gasita Olivier. Ce dernier, bien qu’encore en fonction, n’a pas accompagné la délégation et continue de travailler depuis Kinshasa, selon plusieurs sources militaires locales.

Cette situation intervient alors que des voix de la Synergie des Sociétés Civiles et Mouvements Citoyens à Uvira avaient récemment appelé le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à réformer la 33e Région militaire, demandant notamment le remplacement du titulaire et de son adjoint pour redynamiser la gestion sécuritaire dans la région. 

« Nous saluons la nomination du nouveau Commandant de la 33e Région militaire, mais nous restons préoccupés par le maintien du Colonel Gasita Olivier à son poste malgré les contestations locales », a déclaré un militant du mouvement citoyen sous couvert d’anonymat.

Pour rappel, le Général de Brigade Amuli Civiri remplace quant à lui le Général Mwehu Lumbu Evariste à la tête du Secteur Opérationnel Sukola 2 Sud Sud-Kivu, notamment à Uvira, Fizi et Mwenga.

Les nouvelles autorités militaires sont attendues sur plusieurs chantiers prioritaires, dont la stabilisation sécuritaire d’Uvira, la lutte contre les groupes armés rebelles encore actifs et la restauration de la confiance entre les forces armées et la population locale.

La Rédaction d’AVERTICOM.