Dans un communiqué de presse publié à Uvira, la COMEL-RDC dénonce la montée inquiétante des violences numériques, notamment le cyberharcèlement, la diffusion non consentie d’images intimes, les discours de haine, les menaces et la désinformation ciblant particulièrement les femmes et les jeunes filles. Ces pratiques, souligne l’organisation, fragilisent leur participation à la vie citoyenne, économique et politique du pays.

Face à cette situation, la COMEL-RDC réaffirme son engagement à promouvoir un Internet sûr, inclusif et respectueux. Elle invite l’ensemble des acteurs, autorités publiques, plateformes numériques, médias et usagers à une mobilisation collective afin de faire du numérique un outil d’autonomisation plutôt qu’un espace d’intimidation.

À travers son programme de vérification des faits et de lutte contre les fausses informations et les discours de haine « Info Check / Chunguza Habari », la COMEL-RDC prévoit notamment : la sensibilisation continue du public à travers des campagnes éducatives et des contenus multimédias ; le renforcement des capacités des journalistes et des acteurs médiatiques sur l’identification, la couverture responsable et la dénonciation des violences numériques basées sur le genre.

L’organisation exhorte par ailleurs les autorités congolaises à garantir la protection effective des victimes de violences numériques, et appelle les plateformes digitales à appliquer rigoureusement leurs politiques de lutte contre les abus. Les médias en ligne sont, quant à eux, invités à respecter strictement le code d’éthique et de déontologie, tandis que la population, en particulier la jeunesse, est encouragée à adopter des comportements responsables et respectueux sur Internet.

La COMEL-RDC rappelle enfin que la lutte contre les violences numériques s’inscrit dans la lutte globale contre les violences basées sur le genre. Elle estime qu’un Internet sûr est une condition essentielle pour permettre aux femmes et aux filles de contribuer pleinement au développement social, économique et démocratique de la RDC.

La Rédaction d’AVERTICOM.